L’Internationale des abrutis
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Bien sûr, il y a déjà eu l’affaire de la « banderole anti-Ch’tis » (« Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch’tis »), l’an dernier au Stade de France. Il y a aussi, presque chaque week-end aux quatre coins de l’Europe, les insultes racistes, saluts hitlériens, jets de bananes et autres cris de singe lancés par quelques abrutis à l’adresse des joueurs africains. Mais le scandale qui secoue la Belgique prend une dimension plus directement politique en raison de l’inimitié de plus en plus inexpiable entre Flamands et Wallons, dont rien ne dit qu’elle ne débouchera pas, un jour, sur la partition du royaume.
Le 1er novembre 2008, des supporteurs du club flamand de Genk ayant entonné au cours d’un match contre l’équipe wallonne de Tubize un hymne dont le titre (« Les Wallons, c’est du caca ») donne la mesure de l’ineptie, le comité exécutif de la fédération a été saisi. Or cette instance, la plus haute du football belge, a estimé que la chanson, loin de présenter un caractère « blessant ou injurieux », témoignait au contraire d’un état d’esprit « ludique, taquin et légèrement moqueur » – ce « taquin » est une merveille, non ? – et ne saurait donner lieu à aucune sanction. Seul le manager de Tubize a reçu un blâme pour avoir manifesté un peu trop bruyamment son indignation.
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