Quatre institutions spécialisées

• Le Conseil consultatif est formé de 150 représentants, parlementaires ou assimilés, désignés par leurs pays d’origine. Il émet des avis sur les projets de décision qui lui sont soumis par le Conseil de la présidence et formule des recommandations de nature à renforcer l’action de l’Union. Basé à Alger, il se réunit en session plénière de trois à quatre jours, théoriquement tous les ans. Mais sa dernière réunion effective remonte à trois ans. Les parlementaires avaient alors formulé toute une série de doléances : leur élection au suffrage universel, l’extension de leurs attributions et de leurs compétences, et un nouveau siège… plus spacieux !

• L’Instance judiciaire. Installée à Nouakchott et composée de 10 juges (2 par pays), désignés pour six ans, elle émet des avis et tranche les différends relatifs à l’interprétation et à l’application du traité. Elle n’a, a ce jour, jamais été saisie par le Conseil de la présidence, dont elle relève.

• L’Université et l’Académie des sciences maghrébines. Ces deux institutions jumelles, basées à Tripoli, existent surtout sur le papier. Elles relèvent du Conseil des ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, qui ne s’est plus réuni depuis 1995.

• La Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE). Créée en 1991 au sommet de Ras Lanouf et pour l’instant en stand-by, elle sera installée à Tunis. Censée contribuer à l’édification d’une économie maghrébine compétitive et financer les grands projets d’intégration, la BMICE devait être dotée d’un capital de 150 millions de dollars. Le secrétariat général espère la voir devenir opérationnelle d’ici à la fin de 2009. Mais, à ce jour, seules la Tunisie et la Libye ont libéré une première tranche du capital, à hauteur de 7,5 millions de dollars chacune.