Hassi Messaoud 2, oasis urbaine

Publié le 23 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Un centre urbain au cœur du désert. C’est ce à quoi doit ressembler la future ville nouvelle de Hassi Messaoud, prévue dans la région de Oued El-Maraa, à 80 kilomètres au nord de l’actuel Hassi Messaoud et à quasi-équidistance de Ouargla et Touggourt.

L’enjeu est de taille. Et urgent depuis… 2004. Année de promulgation d’une loi sur la prévention des risques, à la suite de laquelle, en 2005, le site de la ville actuelle, véritable épicentre pétro-gazier, a été classé « zone à risques majeurs » en raison du danger posé par l’urbanisation anarchique depuis vingt ans, au cœur même du périmètre d’exploitation des hydrocarbures (constructions illégales, bidonvilles, voire habitations érigées sur les pipelines…). D’où la nécessité de sécuriser la population résidente en la déplaçant dans la future ville nouvelle et de rendre à l’historique Hassi Messaoud sa vocation première de lieu de production.

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Acté par décret en 2006, mais différé à plusieurs reprises, le projet a enfin démarré en 2008. Chakib Khelil, ministre de l’Énergie et des Mines, en a donné le coup d’envoi symbolique le 28 décembre dernier. Après que le contrat de réalisation des études et l’exécution des prestations de suivi, contrôle et coordination du projet de construction a été attribué – provisoirement – au canadien SNC Lavallin, le 8 novembre 2008. Le tout pour 38,15 milliards de dinars (près de 563 millions de dollars). L’Établissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH) assurera le suivi du projet jusqu’à sa finalisation.

Les grandes lignes du plan d’aménagement de la ville, prévue pour 80 000 habitants, ont été esquissées. Au nord, le secteur de l’énergie, futur quartier général des compagnies pétrolières, qui accueillera notamment Sonatrach et ses filiales, l’Institut algérien du pétrole et des centres de recherche. Au sud, les équipements publics (écoles, hôpital et cliniques, hôtels, services de l’administration). Deux rocades ceintureront l’ensemble. Coût du projet, pharaonique, puisqu’il implique rien de moins que de déplacer une ville et tous ses habitants : 6 milliards de dollars. La ville nouvelle est promise pour 2017. Un délai difficile à tenir, surtout au regard des retards récurrents. 

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