Les raisons d’un voyage
Beaucoup s’interrogent sur le choix du Cameroun et de l’Angola pour le premier voyage de Benoît XVI en Afrique, du 17 au 23 mars. Si l’étape angolaise – un pays d’avenir, lusophone, qui fête le 500e anniversaire de son évangélisation – est compréhensible, celle du Cameroun intrigue. L’Église locale y rencontre des difficultés à cause de la mauvaise gestion de ses propres finances et de la montée en puissance des mouvements évangéliques. En outre, Jean-Paul II s’y est déjà rendu à deux reprises, en 1985 et 1995. « Le nouveau pape voyage peu. Le choix du Cameroun est essentiellement pratique. Le pays a l’habitude d’accueillir une délégation papale, il présente le grand avantage du bilinguisme, et Paul Biya sait se montrer généreux avec l’Église », explique un prélat africain. Plusieurs États, qui comptaient accueillir Sa Sainteté, s’avouent déçus, notamment le Sénégal, l’Éthiopie, la RD Congo, le Nigeria et le Mozambique.
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