Un chef rebelle en Israël
Abdel Wahid al-Nour, le chef du Mouvement de libération du Soudan (MLS), l’un des deux principaux groupes de rebelles du Darfour, a, on le sait, refusé de se rendre à Doha, au Qatar, pour y signer, le 17 février, un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement soudanais – accord paraphé par son rival Khalil Ibrahim, chef du Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE). Ce que l’on ignorait, par contre, c’est que le même Nour, qui vit en exil à Paris depuis 2007, s’était rendu quelques jours plus tôt et en toute discrétion en Israël, accompagné de représentants du lobby pro-Darfour, très implanté au sein de la communauté juive de France. Le chef du MLS, en perte de vitesse sur le terrain militaire, a eu des entretiens au ministère israélien de la Défense. Proche du philosophe Bernard-Henri Lévy, Abdel Wahid al-Nour, un originaire de la communauté four, majoritaire au Darfour, est considéré comme le plus intransigeant et le plus anti-islamiste des rebelles, un positionnement évidemment encouragé par Israël (où le MLS a ouvert une représentation), mais qui agace les diplomates français, très impliqués dans le processus de Doha. Ces derniers ont d’ailleurs fait pression sur lui pour qu’il se rende au Qatar. En vain.
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