Total maintient le cap en Afrique
Publié le 18 février 2009 Lecture : 1 minute.
Mais où est la crise ? Annoncés le 12 février, les résultats annuels de Total n’en portent pas la trace. En 2008, les bénéfices du groupe pétrolier français ont progressé de 22 %, pour atteindre 20,5 milliards de dollars – le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français. Une hausse qui tient en grande partie à la flambée des cours : le prix du baril a eu beau tomber à 35 dollars en décembre 2008, sa moyenne annuelle s’établit à 97 dollars. Le niveau de production, lui, est en revanche quasiment resté le même qu’en 2007 : 2,34 millions de barils par jour. Et, comme en 2007, l’Afrique est restée le premier contributeur, avec 783 000 barils par jour (contre 432 000 pour le Moyen-Orient, le numéro deux). Si le groupe table sur la prévision d’un baril à 60 dollars en 2009, il annonce maintenir ses investissements à 18 milliards de dollars sur l’année, le même niveau qu’en 2008. Les trois quarts de cette somme sont consacrés à « l’amont », c’est-à-dire à l’exploration et à la production.
L’Afrique est concernée au premier chef. En Angola, Total maintient son projet de gaz naturel liquéfié, dont la production doit démarrer en 2012. Au Nigeria, les travaux pour porter d’ici à 2010 la production du champ d’Ofon à 100 000 barils par jour (contre 40 000 aujourd’hui) se poursuivront. Le champ d’Akpo, en offshore profond, doit entrer en production au second semestre, au rythme de 225 000 barils par jour. À proximité, les études d’ingénierie pour l’exploitation du champ d’Egina sont censées continuer. Mais, au Nigeria, Total doit toujours composer avec la menace des milices locales, qui, à coups d’enlèvements et de sabotages des installations, réclament un meilleur partage des recettes de l’or noir. Au quatrième trimestre de 2008, ce climat d’insécurité a entraîné pour le groupe des arrêts de production qui ont conduit à une baisse de 1 % du nombre de barils extraits sur la période
