Croissance à deux chiffres pour les jets d’affaires
Entreprises et gouvernements du continent ont de plus en plus recours à ces petits avions. Une aubaine pour les compagnies spécialisées.
Business : le boom du tourisme d’affaires
Mercredi 30 janvier 2013. Un jet flambant neuf atterrit à l’aéroport Ndjili, à Kinshasa. À son bord, la direction de VistaJet. Objectif : présenter la compagnie et afficher sa nouvelle priorité, l’Afrique. Avec plus de 400 vols depuis et vers le continent l’an dernier, VistaJet croît rapidement. Depuis deux ans, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires en hausse de 25 %. « En 2013, nous devrions dépasser les 30 % de croissance en Afrique », assure Ian Moore, son directeur commercial. Pas forcément de quoi inquiéter ses concurrents pour autant. « C’est un marché très attractif, avec un potentiel de croissance annuelle à deux chiffres », explique Florent Sériès, vice-président charter services de TAG Aviation Europe. Cette société a effectué 960 vols vers le continent en 2012, tandis que NetJets en a réalisé plus de 1 000 (+ 12 % en un an).
Haut de gamme
Moyennant 4 500 à 7 000 euros l’heure de vol sur des appareils de 7 à 17 places, seuls trois types de clients ont recours aux jets d’affaires : les dirigeants d’entreprises occidentales, les délégations gouvernementales et, enfin, les industriels et hommes d’affaires africains. « L’Afrique a la particularité d’être divisée en trois marchés distincts : le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Sud », détaille Clément Lauriot-Prevost, directeur associé de NetJets. Les règles d’accueil des jets d’affaires sont très variables selon les pays, et la demande est généralement proportionnelle à la vigueur de l’économie. Sans surprise, les jets desservent notamment les pays producteurs de pétrole. « Le Nigeria, le Gabon, l’Angola et le Congo ont le plus grand potentiel de croissance », détaille Clément Lauriot-Prevost.
Pour Florent Sériès, la prochaine étape serait d’installer une base sur le continent. « Nous étudions le sujet avec beaucoup d’intérêt et un peu d’appréhension, reconnaît-il. Nous nous devons d’offrir un service haut de gamme, mais c’est difficile dans certains pays. » En cause, le manque d’infrastructures ou les lenteurs administratives. En attendant, TAG Aviation dessert tous les pays, sauf en cas de conflit : si la guerre fait généralement sombrer l’économie, elle fait également fuir les expatriés.
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