La princesse, le chauffeur et le journaliste

Publié le 17 février 2009 Lecture : 1 minute.

Dans l’une de ses rares interviews, accordée, le 9 février, au quotidien saoudien Al Watan, la princesse Amira Tawil, épouse d’Al Walid Ibn Talal (19e fortune de la planète, selon le classement 2008 de Forbes), a affirmé qu’elle était prête à conduire elle-même sa voiture si les autorités saoudiennes levaient l’interdiction faite aux femmes d’être au volant de leur véhicule. « Je dispose d’un permis de conduire international que j’utilise partout dans le monde. Mon mari n’y voit aucun inconvénient. Je préfère conduire moi-même plutôt que d’être conduite par un étranger. » Étranger dans tous les sens du terme puisque les chauffeurs recrutés par les Saoudiennes ne font généralement pas partie de la famille et sont le plus souvent originaires du Sud-Est asiatique.

Ces propos « révolutionnaires » dans la bouche d’une princesse de la dynastie des Saoud ont retenu l’attention des médias internationaux. Du coup, les perles contenues dans l’interview d’Amira Tawil sont passées inaperçues. Comme, par exemple, le nom de ses auteurs favoris : « le Russe Victor Hugo » et « la Française Emily Brontë »… Al Hayat, quotidien arabophone édité à Londres et propriété de la famille régnante, s’est chargé de rectifier les erreurs de la princesse dans l’interview accordée à Al Watan, les imputant… à l’inexpérience de l’intervieweur, qui aurait mal fait son travail.

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