Ministres au garde-à-vous

Publié le 17 février 2009 Lecture : 1 minute.

Si Ravalomanana n’a jamais montré beaucoup d’égards pour la troupe depuis sa prise du pouvoir, il a su s’attacher la fidélité de quelques officiers supérieurs, triés sur le volet. L’actuel chef de la diplomatie malgache, le général Marcel Ranjeva en fait partie. Arrière-petit-fils du ministre des Affaires étrangères de Ranavalona III, dernière reine de Madagascar destituée par Gallieni en 1895, il est l’officier le plus ancien dans le grade le plus élevé. Saint-cyrien diplômé de l’École de guerre, il totalise plus de quarante années au service de la République. Il fut notamment ministre de la Défense sous la présidence d’Albert Zafy, puis de Didier Ratsiraka. Outre Ranjeva, le général de corps d’armée Charles Rabemananjara a occupé la fonction de ministre de l’Intérieur, avant de se voir confier la primature en janvier 2007. Il est secondé, dans les domaines sécuritaires par le nouveau ministre de la Défense, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, jusque-là directeur de cabinet militaire du chef de l’État, et par le ministre de la Sécurité intérieure, Désiré Rasolofomanana, qui fut contrôleur général de la Police nationale.

De son côté, Andry Rajoelina a, lui aussi, pris le soin de s’entourer de quelques gradés. Ainsi, le général Dolin Rasolosoa, son directeur de cabinet à la mairie de Tana, est monté en première ligne lors de la manifestation du 7 février. Saint-cyrien, ancien béret rouge, ex-consultant de la Banque mondiale et chef d’état-major sous la présidence d’Albert Zafy, il se tenait juste devant le palais quand la fusillade a éclaté. Il est, depuis janvier, sous le coup d’un mandat d’arrêt.

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