A 72 ans, Bouteflika repart pour un tour
C’est le 12 février, devant 5 000 personnes rassemblées par l’Alliance présidentielle, qu’Abdelaziz Bouteflika (72 ans) a annoncé son intention de briguer, le 9 avril, un troisième mandat. À l’en croire, il ne fait ainsi que céder aux instances d’une grande partie de la classe politique, d’une multitude d’organisations de la société civile – syndicats et patronat en tête –, de grandes figures de la lutte pour l’indépendance et de milliers de simples citoyens. Il a rappelé qu’au cours de ses deux mandats de cinq ans il a été plébiscité par le suffrage universel à quatre reprises : présidentielles de 1999 et 2004, référendum sur la Concorde civile (septembre 1999), référendum sur la Réconciliation nationale (2005).
Le chef de l’État s’est engagé à organiser à l’avenir une consultation populaire régulière et transparente (voir pp. 42-43) et a assuré qu’en Algérie « un président ne peut l’être s’il ne dispose pas du soutien d’une écrasante majorité du corps électoral ».
Son programme électoral comporte trois axes principaux :
1. La poursuite de la politique de Réconciliation nationale, ce qui laisse la porte ouverte à un possible « pardon » des maquisards islamistes encore en activité.
2. L’achèvement du processus de réforme de l’État, en commençant par la modernisation des institutions et l’amélioration de l’accès des femmes aux postes électifs et/ou de décision.
3. L’accélération du développement économique. « En dépit de la crise financière internationale et de la chute des cours pétroliers », Bouteflika a annoncé le lancement d’un programme d’investissements publics de 150 milliards de dollars pour la période 2010-2014. Il en attend la création de 3 millions d’emplois et la résorption définitive de la crise du logement
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