Edith Lucie et les ravages de l’Internet
La brusque détérioration, au cours de la première semaine de février, de l’état de santé d’Édith Lucie Bongo Ondimba, première dame du Gabon – hospitalisée dans une clinique de Rabat –, a déclenché une vague incontrôlée de rumeurs et d’informations alarmistes et parfois fantaisistes non seulement au Gabon et au Congo, mais dans la plupart des palais présidentiels d’Afrique subsaharienne francophone.
Relevée par des dépêches d’agences, l’arrivée quasi concomitante le 6 février, dans la capitale marocaine, des présidents Denis Sassou Nguesso (père d’Édith Lucie) et Omar Bongo Ondimba, qui se sont tous deux rendus au chevet de la première dame, a aussitôt mis en émoi les observateurs. Avec une légèreté et une absence de pudeur tout irresponsables, les sites Internet d’opposition Congopage et Bongo doit partir, repris le 10 février par Afrik.com, sont allés jusqu’à annoncer le décès, le 7 février, d’Édith Lucie. Même si l’état de santé de ce médecin pédiatre de 44 ans, épouse du président gabonais depuis 1990, était encore considéré comme stationnaire alors que nous allions mettre sous presse, l’information était fausse. Ce qui n’a pas empêché l’Élysée de s’en inquiéter et certains chefs d’État de la prendre au sérieux.
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