Union bancaire pour la Méditerranée

Dix banques d’Europe et d’Afrique du Nord vont développer une offre commune dans les transferts d’argent. Un marché de plus de 10 milliards de dollars.

Publié le 10 février 2009 Lecture : 1 minute.

Six mois. C’est le délai qu’il aura fallu à dix établissements bancaires et financiers du nord et du sud de la Méditerranée pour conclure, le 30 janvier 2009, un protocole d’accord qui débouchera sur une offre commune, riche d’une vingtaine de produits dans les transferts d’argent. Une rapidité d’exécution qui est à la hauteur de l’enjeu : encadrer les fonds des migrants qui circulent entre l’Europe et l’Afrique du Nord. Ils sont évalués, hors Égypte, entre 10 et 12 milliards de dollars par an. Dont 6 à 7 milliards pour le Maroc. « Si les banques captent 10 % de ces sommes, elles auront réussi leur pari », note un banquier.

Mené tambour battant, le projet a vu le jour le 7 juillet dernier en marge du sommet des chefs d’État et de gouvernement lors de la création de l’Union pour la Méditerranée. Avec le groupe Caisse d’épargne en chef de file, le projet compte trois établissements marocains (Al Amana, Attijariwafa Bank et le Crédit immobilier et hôtelier), un tunisien (la BIAT), un libanais (Fransabank), un espagnol (Confédération des Caisses d’épargne espagnoles), un italien (Intesa Sanpaolo) et sa filiale Bank of Alexandria (Égypte), l’AFD et la BEI. « C’est important pour nous de participer à ce projet, explique Omar Bonjou, directeur général d’Attijariwafa Bank. Le but est de favoriser les transferts en les rendant plus fluides, moins chers et plus rapides pour développer des produits spécifiques, la bancarisation et l’épargne publique dans les pays d’accueil et d’origine. » Objectif : faire passer entre deux et trois jours les opérations de transfert d’argent qui prennent de six à sept jours.

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Manque juste l’Algérie. « Dès le 7 juillet, nous avons contacté d’éventuels partenaires algériens. Nous n’avons eu aucune réponse, précise un banquier. Il y aura une participation du pays, reste à trouver le bon établissement ! » Sans doute seront-ils d’abord rejoints par la BAD, qui a déjà fait acte de candidature.

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