Oh ! My Lords !

Publié le 10 février 2009 Lecture : 1 minute.

Quatre membres, tous travaillistes, de la vénérable House of Lords, la Chambre haute du Parlement britannique, se sont fait piéger comme des gamins par des journalistes du Sunday Times munis de micros cachés. Se faisant passer pour les représentants d’une entreprise étrangère désireuse de s’implanter au Royaume-Uni, ces derniers ont suggéré aux honorables (?) parlementaires – qui, dans leur majorité, ne sont plus héréditaires depuis 1999 mais sont nommés à vie par la reine et bénéficient d’une immunité quasi totale – de veiller à ce que les futures modifications législatives adoptées par l’assemblée ne nuisent pas aux intérêts de leur « client ». Prix de la prestation : entre 25 000 et 130 000 euros, selon l’influence – et l’appétit – du « consultant ».

Bien sûr, la presse se déchaîne. « Lords à louer », s’indigne le Sunday Times. « Ce n’est plus la Chambre des lords, mais celle des whores (putes) », renchérit le Sun, qui ne fait jamais dans la dentelle.

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Reste à savoir si le Premier ministre Gordon Brown mettra l’occasion à profit pour réformer l’institution en profondeur. N’est-il pas curieux que les pairs, dont l’assemblée constitue (ce n’est pas sa seule prérogative) la plus haute instance judiciaire du royaume – une sorte de Cour suprême –, ne soient pas pénalement responsables d’éventuels actes délictueux commis dans l’exercice de leurs fonctions ? Le charme un peu trouble de la tradition, sans doute…

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