L’union nationale, la bonne solution ?
Le recours à un gouvernement d’union semble de plus en plus fréquent, que ce soit à l’issue d’une crise politique ou d’une guerre civile. En RD Congo, ce type de formation a fonctionné de 2003 à 2006, débouchant sur l’organisation d’une élection présidentielle crédible. Au Togo, d’août 2006 à octobre 2007, l’opposition a tenu la primature. Et au Gabon, dès 1990, après une année de troubles, l’opposition a accepté des fonctions ministérielles. En 1994, en Angola, un accord mettait en place un gouvernement d’union, mais cela ne permit pas de mettre fin à la guerre, qui ne s’acheva qu’en 2002, avec la mort du chef rebelle Jonas Savimbi.
Plus récemment, en février 2008, au Kenya, le président sortant Mwai Kibaki et son challengeur Raila Odinga ont accepté de partager le pouvoir après un scrutin contesté et des violences qui ont fait au moins 500 morts. Enfin, le 19 janvier dernier en Centrafrique, à l’issue d’un dialogue politique, des membres de factions rebelles sont entrés au gouvernement. On ne sait pas encore si, dans ces deux cas, ce système de cogestion se révélera positif. Les dirigeants de la Côte d’Ivoire, qui ont bien du mal à organiser des élections, observent le Kenya et le Zimbabwe, y voyant peut-être une solution en cas de nouvelle crise. Pour éclairer le débat, nous avons essayé de dégager les atouts et les dangers de cette forme de gouvernement.
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