Jos Blaise Alima
À Jeune Afrique, dont il fut rédacteur en chef adjoint à la fin des années 1970, il a laissé le souvenir d’un seigneur et d’un excellent confrère. Jos Blaise Alima, décédé à Yaoundé le 4 février à l’âge de 68 ans, était un homme d’une élégance exceptionnelle : élégance de la tenue, du comportement et de la coupe impeccable de la barbe et de la moustache, reflétant l’élégance intellectuelle et celle des sentiments.
Toujours informé, il cultivait l’amitié des puissants sans se montrer indulgent à l’égard de leurs fautes ou de leurs défauts. Ses reportages au Cameroun lui valaient l’estime de ses compatriotes, quitte à entraîner une saisie du journal. Dans le milieu professionnel, il n’avait que des amis. Depuis que Bokassa l’avait déclaré digne d’être président parce qu’il savait discourir, on l’appelait affectueusement « le président ».
Les sirènes de la politique l’avaient, hélas, éloigné du journalisme à la fin de 1981, le privant d’une fin de carrière qu’il avait méritée. Hélas encore, il restera l’auteur d’un seul livre, Les Chemins de l’unité, l’expérience camerounaise (ABC, 1977), qui ne donne pas toute la mesure de son talent.
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