Al-Jazira dans le collimateur
Les autorités israéliennes ont, le 3 février, décidé de réduire drastiquement sur leur territoire – et, par extension, dans les territoires palestiniens – la marge de manœuvre d’Al-Jazira, la chaîne qatarie d’information continue. Il s’agit à l’évidence d’une réplique à la fermeture du bureau de liaison diplomatique israélien à Doha, en représailles à l’offensive de Tsahal dans la bande de Gaza.
Concrètement, Israël, qui se déclare pourtant « attaché à la liberté de la presse et au droit à l’information », refusera de renouveler ou de délivrer des visas aux journalistes et aux personnels non israéliens de la chaîne. Par ailleurs, seuls trois porte-parole dûment autorisés (primature, Affaires étrangères et Défense) seront habilités à répondre aux représentants d’Al-Jazira en Israël. Ministres et parlementaires sont fermement invités par la direction de l’information à s’abstenir de tout commentaire. Liberté de la presse, peut-être, mais à géométrie variable !
Ce même 3 février, deux journalistes de la chaîne ont été empêchés de pénétrer dans la bande de Gaza à partir du poste-frontière égyptien de Rafah, point de transit obligé de la presse internationale pour contourner les limitations d’accès imposées par Israël. Les autorités égyptiennes, dont Al-Jazira dénonce régulièrement l’hostilité au Hamas, n’ont officiellement donné aucune explication.
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