Sarah Obama, reine d’un jour

Publié le 9 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Troisième épouse du grand-père du président américain, Mama Sarah Obama est revenue enchantée de son voyage à Washington, où elle a été reçue « comme une reine » à l’occasion de la prestation de serment de son petit-fils, le 20 janvier. Elle avait quitté le Kenya deux jours auparavant, accompagnée d’une quinzaine de proches parents et sous la protection constante d’agents de sécurité américains. En guise de cadeaux, elle avait emporté des objets représentatifs de la culture luo : un tabouret, un chasse-mouches et un bouclier.

Une chambre lui avait été réservée au huitième étage d’un hôtel cinq étoiles. Et un véhicule officiel mis à sa disposition. « J’ai été reçue presque comme un chef d’État, a-t-elle raconté au quotidien kényan The Daily Nation. L’Amérique est très agréable, mais aussi extrêmement froide. J’ai dû porter des habits très épais. » Pour la première fois de sa longue vie – elle a 87 ans –, elle a dû enfiler un pantalon !

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Elle a d’abord rencontré son petit-fils juste avant la prestation de serment, lors d’une prière à l’église. Un interprète leur a permis de converser quelques instants. « Je n’ai pas eu besoin de lui dire grand-chose, car il mesure l’ampleur de la tâche que je lui ai assignée : assurer la paix et le développement à Kogelo [son village, NDLR], au Kenya et dans le monde entier. »

Quant à un éventuel voyage présidentiel au Kenya : « Ce n’était pas le moment pour ce genre de discussion, mais je crois qu’il nous rendra visite un de ces jours. » Lors de la cérémonie proprement dite, Mama Sarah était assise deux rangs derrière le président. Elle a été impressionnée par la qualité de l’organisation. Si elle a ensuite assisté à plusieurs fêtes en l’honneur d’Obama, elle n’a pu se rendre dans le Bureau ovale. Qu’importe. De retour au Kenya, le 2 février, elle ramenait dans ses valises un mot écrit à la main sur du papier bleu à en-tête de la Maison Blanche : « Aux habitants de Kogelo, merci pour les prières et le soutien. »

Un seul regret, peut-être : à Washington, elle a cherché en vain de l’ugali, son plat préféré, une pâte à base de farine de maïs…

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