Une guerre « low cost » et « low profile »
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Trois semaines après le début de l’offensive conjointe rwando-congolaise contre les maquis de rebelles hutus, dans le Nord-Kivu, les résultats ne sont guère spectaculaires : quelques dizaines de morts tout au plus parmi les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). En réalité, selon les observateurs de la Mission des Nations unies en RD Congo (Monuc), il s’agit là d’une tactique volontaire de la part des quatre mille soldats rwandais qui, sous la houlette du général James Kabarebe, mènent l’essentiel de cette guerre.
Par souci d’économie, mais aussi pour réduire au maximum les risques de pertes parmi les civils congolais, les Rwandais progressent à pied et ne sont pas dotés d’armement lourd. Coordonnés par un état-major mixte basé à Goma, mais dirigés en réalité depuis Gisenyi au Rwanda, ces bataillons des Rwanda Defence Forces (RDF) n’ont pas pour but prioritaire d’affronter les rebelles, mais de les encercler et d’obtenir leur reddition. Trois cents à quatre cents d’entre eux (sur un effectif global évalué à cinq mille hommes) ont ainsi déposé les armes et deux mille s’apprêteraient à le faire.
Selon la Monuc, le comportement et la discipline des militaires rwandais sont « remarquables » et les populations du Nord-Kivu ne manifestent pas d’hostilité à leur égard. Soucieux de ne pas gêner Joseph Kabila, Paul Kagamé a récemment fait transférer son ex-allié Laurent Nkunda de Gisenyi à Kigali. Dans l’attente d’une hypothétique extradition.
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