Les crimes israéliens doivent être punis

Ambassadeur de l’OCI auprès des Nations unies à Genève

Publié le 3 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs fois condamnée par les Nations unies, la politique de punition collective d’Israël viole clairement le droit international. En outre, en tant que puissance occupante, Israël ne saurait se prévaloir d’un droit de riposte systématique devant la résistance légitime d’un peuple qu’il opprime. Dès les premières heures des raids israéliens, l’Organisation de la conférence islamique (OCI), par la voix de son président en exercice, le président sénégalais Abdoulaye Wade, et celle de son secrétaire général, le Pr Ekmeleddin Ihsanoglu, a vivement condamné ces attaques.

Le 3 janvier 2009 à Djeddah, le Comité exécutif des ministres des Affaires étrangères de l’OCI a requis la constitution d’une mission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’homme par Israël. Puis, à la suite d’une requête conjointe de l’OCI, de la Ligue arabe, du Mouvement des non-alignés et de l’Union africaine, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a condamné, dans une résolution adoptée le 12 janvier 2009, les violations des droits de l’homme commises à Gaza et a décidé d’envoyer une mission indépendante d’investigation. Nous regrettons cependant que les États de l’Union européenne n’aient pas voté en faveur de ladite résolution, car il est inadmissible qu’un pays puisse massacrer un millier de personnes, civiles pour la plupart, en toute impunité.

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EN VERTU DE LA CONVENTION DE GENEVE, les massacres de populations civiles innocentes, les bombardements de camps de réfugiés, d’hôpitaux, d’écoles, de lieux de culte, sans parler des nombreuses obstructions à l’assistance aux blessés de guerre et à la fourniture d’aide humanitaire, représentent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Il faut donc tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ces crimes soient punis. L’oubli dans lequel ont sombré les massacres commis par Israël en 1996 et 2006 contre les réfugiés et les civils du Sud-Liban ne doit pas se reproduire. Il y va de la crédibilité de tous les mécanismes de régulation internationale (Conseil de sécurité, Conseil des droits de l’homme, Cour internationale de justice…). Bref, la communauté internationale doit maintenant démontrer son aptitude à imposer la force du droit face à l’arrogance de la puissance militaire.

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