L’électricien Eskom sauvé par la crise…

Publié le 5 février 2009 Lecture : 1 minute.

L’ANNEE 2009 est à peine entamée que les craintes d’une nouvelle pénurie d’électricité ressurgissent en Afrique du Sud. Il y a un an, des délestages en série perturbaient le pays des semaines durant, obligeant à la fermeture de bon nombre d’exploitations minières – la principale source de revenus à l’export. Dans l’urgence, Eskom annonce alors un plan de remise à neuf de son réseau, d’un coût évalué à 37 milliards de dollars. La compagnie nationale d’électricité prévoit également la relance du nucléaire et la construction de nouvelles centrales. En parallèle, elle appelle à un usage modéré du courant, annonçant qu’elle n’hésitera pas à y contraindre entreprises et particuliers par des amendes.

Un an plus tard, rien n’a été fait. En juillet, Eskom a dû réduire de moitié la production de la centrale nucléaire de Koeberg, dans la région du Cap, pour travaux. Depuis décembre, Koeberg, qui produit 10 % de l’électricité du pays, fonctionne aux trois quarts de sa capacité. Quant à la construction de nouvelles centrales, il est clair qu’aucune ne pourrait être prête avant dix ans… Enfin, pour financer ses investissements, Eskom a demandé en novembre à la Commission de l’énergie, l’autorité de régulation du secteur, d’approuver une hausse de 53 % de ses tarifs. L’augmentation a été acceptée, mais elle sera étalée jusqu’en 2011.

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Mais en ce début de 2009, Eskom est l’une des rares sociétés au monde à tirer parti de la crise économique mondiale. Le ralentissement de l’activité minière lui donne une marge de manœuvre de 8 % : malgré ses difficultés, elle produit un peu plus que le pays ne consomme. Il y a un an exactement, cette marge n’était que de 5,6 %. La différence est minime et personne ne peut prédire si Eskom ne risque pas, à court terme, de connaître une nouvelle grande panne.

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