Seuls quatre produits agricoles échapperont à la récession

Publié le 6 février 2009 Lecture : 1 minute.

Baisse de 50 % des cours moyens du pétrole cette année par rapport à leur moyenne en 2008, de 60 % pour le minerai de fer ou encore le charbon à coke, tels sont trois des « records » prévus par l’institut Cyclope, cercle d’experts français en matière de ressources naturelles, animé par Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine et consultant auprès d’organismes internationaux (OCDE, Cnuced…). Seules trois matières premières s’affichent à la hausse dans leurs pronostics d’évolution des prix, établis en liaison avec l’institut Rexecode, tandis qu’une seule restera à l’équilibre (le blé) et 24 autres connaîtront des baisses supérieures ou égales à 10 % cette année. Tout en haut du podium, le sucre, dont les cours devraient gagner 23 % en 2009, en raison d’un déficit de production dans le monde et parce que la hausse avait été modeste l’année dernière. Viennent ensuite le maïs (+ 12 %), qui devrait bénéficier d’un accroissement de la demande en carburants de type bioéthanol, notamment en Amérique latine, et le cacao (+ 8 %).

Si les cours du blé resteront stables, Cyclope est pessimiste pour ceux du café (– 12 %) et du coton (– 15 %). Et prévoit un effondrement de 46 % de l’huile de palme. Côté matières premières industrielles, c’est aussi la dégringolade. Parmi les produits les plus touchés figurent l’acier (– 44 %) et les produits liés à sa fabrication, le fer et le charbon à coke (– 60 %, on l’a vu), tandis que le charbon utilisé pour la production d’énergie limite la casse (– 33 %). Mais d’autres ressources minières s’inscrivent en négatif. C’est notamment le cas de l’argent et du cuivre (– 46 %), du nickel (–38 %) ou encore du zinc (– 28 %). Enfin, Cyclope s’attend à un prix du baril de pétrole qui s’établirait à 50 dollars en moyenne cette année, soit moitié moins que son cours moyen en 2008, à 100 dollars. Pour mémoire, l’Opep table sur un baril entre 60 et 80 dollars. C’est aussi dans cette fourchette que sont établis la plupart des budgets 2009 des pays pétroliers africains… Optimistes ?

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