Un loup mexicain dans la bergerie du « New York Times »
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Peu à peu, il tisse sa toile. Deuxième fortune mondiale selon le magazine Forbes, le milliardaire mexicain (d’origine libanaise) Carlos Slim détenait déjà 6,9 % du capital du prestigieux New York Times. Mettant à profit les difficultés actuelles du quotidien, qui ploie sous le poids d’une dette écrasante (plus de 1 milliard de dollars), il vient de lui consentir un prêt de 250 millions de dollars rémunéré au taux de 14 % et assorti de bons de souscription (droit d’achat d’actions pendant une période donnée). Dans l’immédiat, sans doute souhaite-t-il ne point effaroucher la famille Sulzberger, propriétaire du titre, avec laquelle il entretient des relations cordiales. Mais celle-ci a intérêt à rester vigilante : dans le monde du big business, les prétendus sauveurs ont une fâcheuse tendance à se muer en prédateurs…
Après des débuts prometteurs dans l’immobilier, Slim a véritablement pris son envol en rachetant Telmex, la compagnie nationale des télécoms, lors de sa privatisation par le gouvernement mexicain, en 1990. Il est aujourd’hui à la tête d’une fortune estimée à 60 milliards de dollars, emploie 220 000 salariés dans une quarantaine de sociétés et monopolise 40 % de la capitalisation de la Bourse de Mexico.
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