Pourquoi l’économie chinoise (et asiatique) va repartir

FORBES Bimensuel, États-Unis

Publié le 5 février 2009 Lecture : 2 minutes.

La Chine possède les plus importantes réserves de devises étrangères au monde : environ 2 000 milliards de dollars à la fin de 2008, dont 500 milliards de dollars en bons du Trésor américain et 1 300 milliards de dollars investis dans des valeurs et des sociétés américaines. Sous son impulsion, l’Asie de l’Est renouera avec la croissance plus tôt que bien d’autres régions. À la fin de l’année dernière, le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait que sa croissance avoisinerait 9,7 % en 2008 et 8,5 % en 2009 (contre 11,9 % en 2007), tandis que celle de l’Inde serait d’environ 7,8 % en 2008 et 6,3 % en 2009. Pour les deux pays, les facteurs fondamentaux de la croissance sont l’amélioration de la productivité du travail, l’urbanisation et l’augmentation des capitaux disponibles.

La Chine a annoncé un plan d’investissement de 4 000 milliards de yuans (586 milliards de dollars) en 2010. Elle étend son réseau ferré, reconstruit les zones ravagées par le tremblement de terre du Sichuan, augmente les dégrèvements sur les taxes à l’exportation, prête davantage aux petites et moyennes entreprises et dépense plus pour les systèmes d’assurance sociale. Pour relancer le marché immobilier, elle réduit les taxes sur les opérations et assouplit la réglementation adoptée précédemment pour juguler la spéculation.

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L’économie chinoise va continuer de se développer. À Pékin, les dirigeants estiment que la meilleure contribution qu’ils puissent apporter à la lutte contre la crise est de maintenir le taux de croissance de leur économie. Mais la Chine peut aller plus loin en adoptant une politique positive, en évitant par exemple de se débarrasser des valeurs américaines qu’elle détient ou de donner un coup de pouce à ses exportations par une dévaluation compétitive de sa monnaie.

EN COMPARAISON, LES RESERVES ETRANGERES de l’Inde 251 milliards de dollars – sont modestes. La Bourse indienne est à la moitié de son niveau de janvier 2008. Le gouvernement peut confier les indispensables projets d’infrastructures (routes, voies ferrées, ports à conteneurs, aéroports, etc.) à des entreprises coréennes, japonaises ou autres, ce qui conforterait l’investissement étranger dans le pays. Si les dirigeants des partis politiques se montrent capables de renoncer à leurs chamailleries lorsqu’il s’agira de choisir la bonne politique pour renforcer l’économie, l’Inde sera en position de s’affirmer sur la scène internationale.

Mais l’état de santé de l’économie américaine reste le facteur essentiel de la croissance mondiale. C’est la politique économique du président Barack Obama qui déterminera le temps qu’il faudra à l’économie mondiale pour se rétablir.

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