Tarek Aziz en sursis ?

Publié le 5 février 2009 Lecture : 1 minute.

Bagdad continue de juger les dignitaires de l’ancien régime baasiste. Le 21 janvier, le Haut Tribunal pénal, juridiction spécialement créée à cet effet, a repris ses audiences sur l’affaire du harcèlement des Faïlis, une minorité kurdo-chiite. Sur le banc des accusés, deux cousins de Saddam Hussein : Ali Hassan al-Majid, alias Ali le Chimique, et Watban Ibrahim Hassan, ancien ministre de l’Intérieur et ex-beau père d’Oudaï, fils aîné de l’ex-raïs. Tous deux ont déjà été condamnés à la peine capitale dans le cadre d’une autre affaire. Autres personnalités poursuivies : Tarek Aziz, unique représentant de la communauté chrétienne dans l’entourage de Saddam Hussein, et Abed Hammoud, secrétaire particulier de ce dernier. Chefs d’inculpation, passibles de la pendaison : déplacement forcé des Faïlis avec confiscation de leurs biens mobiliers et immobiliers, leur transformation en boucliers humains durant la guerre Irak-Iran (1980-1988) et leur utilisation comme cobayes lors de tests sur des armes chimiques. La défense plaide non coupable.

Tarek Aziz est également poursuivi pour crimes contre l’humanité en raison de son implication présumée dans l’assassinat, en 1992, de 42 commerçants accusés d’avoir spéculé sur les prix de produits de première nécessité alors que le pays était sous embargo de l’ONU. Au moment des faits, Tarek Aziz occupait les fonctions de chef de la diplomatie. C’est pourquoi les nombreux défenseurs de l’ancien ministre des Affaires étrangères, en Irak et ailleurs, crient à la cabale. De vaines protestations qui n’éviteront sans doute pas à Tarek Aziz de subir le même sort que Saddam Hussein.

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