Purge au sein de la junte
Le 26 janvier, le colonel Aboubacar Sidiki Camara, numéro cinq du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), a été arrêté quelques heures après avoir été porté à la tête du Secrétariat permanent du CNDD chargé de contrôler l’action gouvernementale et de superviser le processus électoral. Lors de son installation, il avait clairement défini sa mission et ses objectifs. Réputé brillant, autoritaire et fougueux, il avait un peu plus tard dans la journée quitté de manière intempestive une réunion de la junte car les participants avaient refusé d’aborder la question de la libération des civils et des militaires emprisonnés après le décès du président Lansana Conté. Le colonel Camara était soupçonné de lorgner le fauteuil du capitaine Dadis Camara, le nouvel homme fort du pays, et sa promotion au Secrétariat permanent du CNDD avec rang de ministre était supposée calmer ses appétits. Deux de ses proches, le colonel Bambo Fofana et le commandant Biro Condé (interpellés le même jour), et lui-même ont été libérés le lendemain. Le colonel Camara, démis de ses fonctions pour « faute lourde », a été remis à la disposition de la gendarmerie, son corps d’origine.
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