Que vont-ils devenir ?
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Quels que soient les reproches qu’on puisse lui faire, George W. Bush n’a jamais fermé les portes de son administration aux Noirs. Aujourd’hui secrétaire d’État, Hillary Clinton succède ainsi à deux Africains-Américains, Condoleezza Rice (2005-2009) et Colin Powell (2001-2005). Que vont devenir ces derniers ? Rien de certain pour l’instant, mais personne ne s’inquiète vraiment pour leur avenir.
Le 21 janvier, la William Morris Agency, une « agence de talents », a fait savoir qu’elle compte désormais Condi Rice parmi ses clients. Très demandée, l’ancienne chef de la diplomatie aurait eu l’embarras du choix. Le contrat devrait déboucher « sur des livres, des conférences, des initiatives philanthropiques, mais aussi sur des projets d’affaires dans le domaine des médias, du sport et de la communication ». Il se murmure qu’elle pourrait écrire un livre inspiré de sa carrière diplomatique – et, déjà, les indiscrets espèrent de croustillantes révélations sur sa vie privée, sujette à bien des rumeurs (elle est célibataire et sans enfant). Les « initiatives philanthropiques » seraient destinées aux écoliers défavorisés et auraient un lien avec la musique classique, Rice étant une pianiste accomplie.
Il est donc peu probable qu’elle reprenne du service au sein de la Hoover Institution, un think tank de l’université Stanford (Californie) spécialisé dans la politique intérieure et les relations internationales.
Colin Powell pourrait quant à lui reprendre du service dans la nouvelle administration. Bien que tardif (octobre 2008), le soutien qu’il a apporté à Barack Obama a sans doute joué un rôle dans l’élection triomphale de ce dernier. Alors, ambassadeur ? Conseiller ? À ce jour, rien n’a filtré, mais Powell ne manque pas une occasion de se rappeler au bon souvenir du nouveau président.
Lors d’un hommage à Martin Luther King, il a par exemple raconté comment il a vécu le moment de l’élection : « Je n’oublierai jamais les mots qui me sont venus à l’esprit. Et les mots que j’ai prononcés, pour une pièce vide : “Mon Dieu, nous l’avons fait, nous l’avons fait !”. » « Si King était encore vivant, a précisé Powell, il féliciterait le nouveau président, puis le prendrait à part et lui dirait : “OK, Mister President, il faut que je vous voie demain à propos de quelques petites choses.” Mais il n’est pas là et c’est à nous de… Nous devons nous rassembler pour soutenir ce nouveau président en qui nous avons mis tant d’espoirs et d’espérances. » Si ce n’est pas un appel du pied, cela y ressemble fort.
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