Mohammed VI, roi de la réforme
Au cours de sa réunion du 24 janvier, le Conseil national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a pris une initiative majeure : il a appelé à l’organisation d’un « débat national sur la réforme ». Il s’agit d’une révision de la Constitution destinée en bonne logique à réduire les prérogatives du roi. Mais les socialistes préfèrent parler du « renforcement des pouvoirs du Parlement et du gouvernement ». Ils souhaitent que le débat national qu’ils appellent de leurs vœux implique leurs alliés de la Koutla (Istiqlal et Parti du progrès et du socialisme), les différents groupes de la nouvelle gauche, voire les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), qui ne demandent pas mieux. L’essentiel, toutefois, pour Abdelouahed Radi et ses amis est que la réforme ne se fasse pas contre le Palais mais avec lui. L’idéal serait même que Mohammed VI prenne à son compte l’initiative socialiste et diligente les réformes institutionnelles attendues. « En somme, faire ce que Sa Majesté a déjà fait avec la Moudawana, le code de la famille », explique un dirigeant de l’USFP.
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