L’homme qui voulait interdire le Coran
Avec son regard clair et ses cheveux peroxydés, Geert Wilders (45 ans), le député néerlandais d’extrême droite, a tout d’un acteur de série Z. Mais il y a plus grave. Le 15 décembre, la cour d’appel d’Amsterdam a ordonné au parquet de le poursuivre pour incitation à la haine et à la discrimination. En cause : diverses déclarations comparant l’islam au nazisme.
Fondateur du Parti de la liberté (PVV), Wilders s’est, en mars 2008, attiré une douteuse célébrité en diffusant sur Internet un pseudo-documentaire de 17 minutes intitulé Fitna (« conflit » en arabe). But de l’opération ? Démontrer le caractère « fasciste » de l’islam en associant des versets du Coran à des images morbides : attentats, exécutions, mutilations génitales et autres joyeusetés.
Vu par 20 millions d’internautes, le brûlot avait été accueilli avec mépris par les autorités musulmanes. En juin 2008, le tribunal d’Amsterdam ayant estimé que Wilders ne s’était pas écarté « du cadre du débat public », les dizaines de plaintes déposées contre lui n’avaient pas eu de suites. Jusqu’à la récente décision de la cour d’appel. « C’est un jour noir pour la liberté d’expression dans ce pays », a, sur son blog, fulminé le député, plus que jamais favorable à l’interdiction du Coran.
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