Sauvé par les eaux

Publié le 27 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

L’abondance des pluies ferait presque oublier la crise financière… Tel est le principal enseignement à ­tirer de la dernière note de conjoncture établie par les services d’Ahmed Lahlimi Alami, haut-­commissaire au Plan (HCP), fin janvier. Le Maroc ne connaîtra pas de récession en 2009, en partie grâce à une très bonne saison agricole. Selon le HCP, les réserves des barrages ont progressé de 40,7 %. La production de céréales pourrait dépasser 70 millions de quintaux, contre 51,2 millions en 2007-2008. Rien qu’au premier trimestre, la valeur ajoutée du secteur agricole devrait croître de 22,2 %, dopant la croissance globale (6,6 %, contre 4,8 % lors des trois derniers mois de 2008). Salaheddine Mezouar, le ministre de l’Économie, table sur une progression de 5,8 % du PIB en 2009. Néanmoins, l’activité « évolue dans un contexte empreint d’incertitudes » liées aux conséquences de la crise financière et de la chute des cours des matières premières. Les investissements immobiliers sont en baisse, l’indice Masi de la Bourse de Casablanca a terminé l’année en repli de 13,5 %, les ventes dans la confection, la bonneterie et les composants électroniques ont chuté respectivement de 7,1 %, 16,8 % et 23,5 % dès le second semestre 2008. Pour aider les entreprises en difficulté, le grand argentier a mis à la disposition des PME un fonds de 500 millions de dirhams (45 millions d’euros) pour soutenir leurs exportations et projette de lancer un fonds de garantie pour inciter les banques à maintenir leurs prêts.

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