Ouverture contestée

Des représentants de deux mouvements rebelles font une entrée remarquée au gouvernement.

Publié le 27 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Quasiment un an jour pour jour après sa nomination comme Premier ministre, Faustin-Archange Touadéra a été reconduit le 19 janvier à ce poste par le président François Bozizé. Son gouvernement est, en revanche, fortement remanié. Ce lifting en profondeur résulte des recommandations formulées par les participants au Dialogue politique inclusif, qui a regroupé du 8 au 20 décembre les représentants du pouvoir, de l’opposition et des mouvements rebelles.

Des membres des factions armées font donc leur entrée au sein de l’exécutif. Ainsi, François Naouyama, de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), rébellion active depuis 2005 dans le nord du pays et dirigée par Jean-Jacques Demafouth, obtient le portefeuille de l’Environnement et de l’Écologie. L’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR, dirigée par Abdoulaye Miskine) hérite du ministère de l’Habitat et du Logement, confié à Djomo Didou. En revanche, l’opposition ne cache pas son mécontentement. Pour Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), la reconduction de Touadéra à la primature viole l’esprit du Dialogue.

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La nouvelle équipe a pour mission de rétablir la sécurité dans un pays miné par les exactions des rebelles, des bandits et des forces armées. Elle doit également créer une Commission vérité et réconciliation et organiser en 2010 des élections générales.

Toutefois, l’insécurité persiste. Trois attaques de rebelles non identifiés ont été perpétrées contre l’armée le 17 janvier dans la région de Ndélé, à la frontière du Soudan. C’est le premier accroc au cessez-le-feu conclu dans le cadre du Dialogue politique inclusif. 

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