Pour le renouveau de la Guinée

Président de l’Union internationale des journalistes africains (UIJA) et directeur de publication du Devoir Africain, Paris, France

Publié le 20 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Au vu des événements récents en Guinée, il faut jouer la carte de l’efficacité et du sérieux. Si le capitaine Moussa Dadis Camara peut s’inspirer de l’exemple d’Amadou Toumani Touré et organiser des élections transparentes et fiables d’ici à douze ou treize mois, alors il faut le soutenir et l’encourager. Nous pensons que c’est bien ce type de démarche qui a conduit le président sénégalais Abdoulaye Wade à tendre la main à la junte militaire.

Objectif : éviter que la mafia de la drogue et les mercenaires des guerres ethnico-économiques des pays voisins ne débarquent à Conakry pour faire de ce pays déjà malade du poison de cinquante ans de dictature un nouveau Rwanda ou une nouvelle Sierra Leone. Que l’Union africaine, loin de toute analyse sérieuse, en confondant la situation de la Mauritanie et celle de la Guinée, condamne tout dialogue avec les putschistes guinéens relève de la myopie politique, pour ne pas dire plus.

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Pour nous, il est clair qu’il faut savoir prendre la junte militaire au mot. La désignation d’un Premier ministre civil en la personne de Kabiné Komara ainsi que la mise à la retraite de vingt-deux généraux fidèles au général-président disparu constituent un premier pas, certes loin d’être suffisant. Il faut réformer d’urgence l’armée pour la réconcilier avec la population guinéenne. Et c’est bien le message que nous porterons courtoisement à Conakry, fin janvier, par l’envoi d’une délégation lors d’une réunion de la diaspora guinéenne. Alors, 2009, année du grand renouveau de la Guinée ? Oui, nous y croyons… Mais à condition, bien sûr, que la junte militaire veuille bien nous écouter. 

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