La guerre du gaz dégénère

Tandis que Russes et Ukrainiens s’affrontent, Bulgares, Slovaques et Moldaves grelottent.

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Les chamailleries entre frères ennemis russe et ukrainien commencent à exaspérer l’Europe entière. Surtout la partie orientale du continent (Bulgarie, Slovaquie et Moldavie, etc.), qui, depuis l’arrêt des livraisons de gaz russe, le 1er janvier, et alors que le thermomètre plonge à des profondeurs inhabituelles, grelotte et tourne au ralenti.

La grande majorité des gazoducs reliant les immenses gisements de la Russie – premier producteur mondial – au reste de l’Europe traverse le territoire ukrainien. Moscou, qui compte sur l’arme des hydrocarbures pour retrouver son statut de grande puissance, a tendance à s’énerver depuis que les cours s’effondrent. La minorité pro-occidentale au pouvoir à Kiev ne perd aucune occasion d’envenimer les relations avec l’ex-« grand frère », pour des raisons qui, pour une part, relèvent de la politique intérieure, mais comportent une dimension économique (cette ex-République soviétique qu’est l’Ukraine rechigne à payer son gaz au prix du marché), et diplomatique. « Les Ukrainiens dansent sur une musique orchestrée ailleurs », accuse Alexandre Medvedev, le numéro deux de Gazprom. Sous-entendu : à Washington.

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Priée de jouer les arbitres, l’Union européenne refuse de prendre parti, mais a dépêché sur place des observateurs chargés de superviser la réouverture des vannes. Et Manuel Barroso, le président de la Commission, brandit la menace d’actions en justice si les livraisons ne reprennent pas d’urgence. 

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