Quand Bush tempérait les ardeurs anti-iraniennes d’Israël

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Alors qu’Israël poursuit, avec la bénédiction des États-Unis, son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, difficile d’imaginer que George W. Bush ait pu un jour tenter de modérer les ardeurs guerrières de son allié. Pourtant, à en croire le New York Times, le président américain sortant s’est bel et bien refusé, l’année dernière, à prêter main-forte au gouvernement d’Ehoud Olmert, qui entendait frapper l’Iran.

Selon plusieurs responsables américains interrogés par le quotidien, l’État hébreu aurait demandé à Washington de lui fournir des bombes à haute pénétration capables de détruire des bun­kers souterrains, et tenté d’obtenir, en vain, l’autorisation de survoler l’Irak. L’objectif était de bombarder le principal complexe iranien d’enrichissement d’uranium, à Natanz, dans la province d’Ispahan (centre). C’est Robert Gates, le secrétaire à la Défense (reconduit dans ses fonctions par Barack Obama), qui a apparemment convaincu Bush du caractère contre-productif d’une telle attaque. Laquelle aurait entraîné l’expulsion des inspecteurs internationaux, poussé la République islamique à dissimuler davantage ses installations et rendu les positions américaines dans la région carrément intenables.

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Pour amadouer Israël, Bush aurait quand même accédé à l’une de ses demandes en lui fournissant le X-Band, un radar capable de signaler tout lancement de missile à partir du territoire iranien. Il aurait par ailleurs informé ses services de renseignements des opérations secrètement lancées, en 2008, par les États-Unis en vue de freiner le programme nucléaire iranien. L’ensemble des réseaux (électrique, informatique, etc.) nécessaires à l’acquisition de l’arme nucléaire auraient ainsi été pris pour cible.

Après avoir prêté serment, ce 20 janvier, Obama devra décider s’il persiste dans ses velléités diplomatiques ou s’il maintient les opérations préparées par son prédécesseur. On se souvient qu’en 1961 John Fitzgerald Kennedy avait donné son feu vert au calamiteux débarquement de la baie des Cochons, à Cuba, préparé par l’administration Eisenhower – et s’en était mordu les doigts… 

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