Procès de Gafsa: à quand l’apaisement ?

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Un an après l’explosion sociale dans le bassin minier de Gafsa (sud du pays) sur fond de chômage des jeunes et de corruption, la page n’est pas encore tournée. Le procès en appel d’une trentaine de personnes poursuivies pour leur participation présumée à ce mouvement s’est ouvert le 13 janvier devant la Chambre criminelle près la cour d’appel de Gafsa, avant d’être reporté au 3 février « afin de permettre la présence de l’un des prévenus », Béchir Labidi, hospitalisé à Tunis pour soigner une tuberculose. Sur les trente-huit personnes jugées en première instance, en décembre, cinq ont été relaxées et trente-trois condamnées à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à dix ans ferme. Chefs d’accusation : « entente criminelle portant atteinte aux personnes et aux biens » et « rébellion armée » lors d’affrontements avec les forces de l’ordre (au cours desquels une personne a trouvé la mort, le 6 juin, à Redeyef).

Selon les avocats, les droits de la défense n’ont pas été respectés lors du procès en première instance : leurs clients n’ont pas été entendus et la défense n’a pas plaidé. L’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT, centrale syndicale) a jugé les peines « sévères et inattendues » et, comme plusieurs autres mouvements de la société civile, a appelé le président Zine el-Abidine Ben Ali à libérer les détenus. Parmi les vingt et une personnes qui comparaissaient en état d’arrestation figurent Adnan Hajji, instituteur de son état, porte-parole de la protestation pacifique en sa qualité de secrétaire général du syndicat de l’enseignement UGTT de Redeyef, ainsi qu’un autre instituteur syndicaliste, Taïeb Ben Othman.

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