Présidentielle, c’est parti !

Huit lettres d’intention de candidature au scrutin d’avril prochain ont d’ores et déjà été déposées au ministère de l’Intérieur.

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Une semaine après l’installation solennelle, le 4 janvier, de la commission préparatoire de l’élection présidentielle d’avril 2009, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a annoncé le dépôt de sept lettres d’intention de candidature. Ont rejoint Louisa Hanoune, du Parti des travailleurs (PT, 26 députés), et Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA, 19 députés), quatre chefs de petites formations : Ali Fawzi Rebaïne, Ali Zeghdoud, Amar Bouacha et Mohamed Hadef. Le septième postulant, Mohamed Saïd, bras droit de l’opposant Ahmed Taleb Ibrahimi, a, dans la foulée, fait part de son intention de déposer, dans un proche avenir, une demande d’agrément pour créer sa propre formation politique, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ). Le 12 janvier, une huitième intention de candidature a été rendue publique, celle de Rachid Bouaziz, patron du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE). Par ailleurs, l’ancien président de la République, Liamine Zéroual, a mis fin à toutes les spéculations concernant son éventuel retour sur le devant de la scène. Dans un communiqué rendu public le 14 janvier, il a remercié toutes les personnalités qui l’ont pressé de se présenter et affirmé que sa décision de se retirer de la vie politique était irrévocable et obéissait au souci de l’alternance. Abdelaziz Bouteflika et les partisans du troisième mandat apprécieront.

L’intention de candidature marque le début d’un véritable chemin de croix, puisque la procédure exige le parrainage de six cents élus ou celui de 75 000 citoyens répartis sur au moins 25 des 48 wilayas (départements) que compte le pays. Si pour Louisa Hanoune et Moussa Touati, qui disposent du nombre d’élus requis, cela ne devrait poser, a priori, aucun problème, les cinq autres devront en revanche mobiliser d’énormes moyens financiers, logistiques et humains pour réunir les fameuses signatures. Cette condition avait, on s’en souvient, conduit au recalage de plusieurs personnalités politiques qui avaient brigué la candidature lors de la présidentielle de 2004. Avant même de faire part de ses intentions, le président Abdelaziz Bouteflika s’est vu promettre le parrainage d’un million et demi de citoyens. C’est l’engagement pris par les trois partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et les islamistes du MSP, ex-Hamas), réunie en sommet le 11 janvier.

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