Martin Indyk : 
« Nous serons humbles »

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Bonne chance Mister President
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Ancien ambassadeur des États-Unis en Israël et proche de Hillary Clinton, Martin Indyk, qui sera vraisemblablement appelé à jouer un rôle important dans la politique proche-orientale de l’administration Obama, a confié au Spiegel Online son sentiment sur ce qui va changer : « Les États-Unis sont le meilleur allié d’Israël et ils vont le rester. Mais Obama a le potentiel pour exercer dans la région une influence beaucoup plus forte que celle de ses prédécesseurs. Son histoire personnelle, avec son père kényan, son enfance dans l’Indonésie musulmane, son deuxième prénom Hussein, son ascension due à ses seuls mérites, tout cela impressionne les Arabes. […] Bill Clinton et George W. Bush voulaient tous deux remodeler le Moyen-Orient à l’image de l’Amérique, l’un par la paix et l’autre par la guerre. Tous deux ont échoué. Nous devons être moins naïfs et plus humbles, et cela, Obama le comprend. […] En réalité, nous ne sommes plus la puissance dominante dans la région, et notre armée, engagée à la fois sur les fronts irakien et afghan, a perdu de ses capacités et de sa force. Nous sommes sérieusement concurrencés par l’Iran. Nous avons donc besoin de travailler de concert avec les Européens, les Russes et les Chinois – et donc de prendre en considération leurs intérêts. Cela fait partie de notre nouvelle approche, empreinte de modestie. […] Quant au conflit israélo-palestinien, je suis sûr qu’Obama prendra une initiative sur ce dossier brûlant dès après son entrée en fonctions. Ne serait-ce que pour démontrer à ceux qui écoutent le Hamas et le Hezbollah qu’il n’est pas un second Bush. »

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