Arc International cible l’Afrique
Le fabricant français de vaisselle réalise 20 millions d’euros de revenus sur le continent. D’ici à 2017, il vise le double.
![Fabrication de verres. DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/04/22/Arc-International_DR.jpg)
Fabrication de verres. DR
Leader mondial de la vaisselle avec 13 % de part de marché, le français Arc International voit en l’Afrique, où ses marques Luminarc, Arcoroc ou Cristal d’Arques se vendent depuis les années 1950, un relais de croissance incontournable. Avec un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros réalisé sur le continent (hors Égypte) en 2011 – soit 1,8 % de ses revenus globaux -, le fabricant a écoulé 51 millions de pièces. L’objectif est désormais de doubler le chiffre d’affaires d’ici à 2017 en misant sur une démographie galopante, l’émergence d’une classe moyenne et des réseaux de distribution de plus en plus performants.
Le groupe, qui a des équipes en Afrique du Sud et en Tunisie, recrute actuellement au Nigeria et au Kenya. « Dans les six mois, nous nous développerons en Algérie [actuellement prise en charge par une personne depuis Paris, NDLR] et en Angola », précise Jean-Yves Grand, directeur général de la filiale de distribution d’Arc International en Afrique du Sud. Alors que ce pays a longtemps été son premier marché africain, l’Algérie l’a supplanté en 2012. Le groupe veut d’ailleurs s’étendre hors d’Alger, à Sétif, Constantine ou Oran, en comptant notamment sur l’expansion du réseau hôtelier. En Afrique du Sud, il tisse des partenariats avec les grandes enseignes de distribution comme Massmart, mais aussi avec les grandes entreprises comme SAB Miller, Coca-Cola ou encore McDonald’s (verres promotionnels).
Promotion
Axé sur le haut de gamme, Arc International propose aussi des produits d’entrée de gamme, mais ceux-ci restent confrontés à une forte concurrence, notamment chinoise et turque. « Les verres chinois sont anonymes, précise toutefois Jean-Yves Grand. Nous sommes les seuls à avoir une stratégie de marque. » Une stratégie qui sera renforcée cette année par un investissement de plus de 450 000 euros dans la promotion. Et malgré une étude de partenariat avec un fabricant nord-africain il y a trois ans, l’heure n’est pas à la fabrication locale : « Nos usines dans le monde ont encore de la capacité », affirme Jean-Yves Grand. Les produits resteront donc importés de France (50 %), de Dubaï (30 %) et… de Chine (20 %).
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