Un fonds d’investissement 100 % algérien
Confirmant la décision prise en septembre 2008, Karim Djoudi, le ministre des Finances, l’a annoncé le 16 décembre : une société publique d’investissement, sorte de fonds souverain à vocation nationale, sera créée à la fin de janvier 2009 même si le délai paraît difficile à tenir. Un projet qui se concrétisera sur les cendres de la Banque algérienne de développement (BAD). L’objectif ? Permettre aux opérateurs économiques d’accéder aux ressources financières pour engager des projets d’importance. A priori, le fonds sera abondé par le Trésor ou des emprunts lancés sur le marché national. « Cette société d’investissement prendra des participations dans des entreprises publiques existantes et participera à des montages financiers de projets pour œuvrer au développement de l’économie nationale », a expliqué Karim Djoudi. La décision « va dans le bon sens », salue Camille Sari. Cet économiste qui enseigne en France et en Algérie, ne cesse d’appeler, avec d’autres, à la création d’un fonds souverain national non spéculatif et gagé sur les réserves de change. Mais, tempère-t-il, reste à « préciser tout ça. Il faut acter des schémas de développement, identifier les secteurs d’avenir, fixer des objectifs et un planning de réalisation. » Bref, tout faire pour que cet instrument d’investissement soit générateur de richesses en Algérie. En revanche, l’idée de créer un fonds souverain qui investisse à l’étranger pour entrer dans le capital de grosses multinationales ne remporte pas les suffrages de l’État algérien.
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