Un politique à la CIA
Le nouveau directeur de l’agence de renseignements est un ancien de l’administration Clinton.
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« Nous ne pouvons ni ne devons faire usage de la torture, quelles que soient les circonstances ; nous valons mieux que ça », écrivait, l’an dernier, Leon Edward Panetta. La nomination à la tête de la CIA de l’ancien secrétaire général de la Maison Blanche (au temps de Bill Clinton) suscite des commentaires divers. Beaucoup louent les états de service de ce démocrate californien de 70 ans, ancien membre de la Chambre des représentants (1977-1993), ancien président de la commission budgétaire et ancien membre du Groupe d’étude sur l’Irak – dont les recommandations furent superbement ignorées par l’administration Bush. Mais d’autres critiquent son manque d’expérience en matière de renseignements. « Je pense depuis longtemps que l’Agence a besoin d’un professionnel », explique par exemple la démocrate Dianne Feinstein, du Comité de renseignements du Sénat.
En dépit de ses talents de manager et d’une approche réputée non partisane, Panetta risque d’avoir du mal à convaincre – en particulier les personnels de la CIA, traditionnellement hostiles à tout ce qui est étranger au sérail. Mais il devrait pouvoir compter sur le soutien de son supérieur direct, l’amiral à la retraite Dennis Blair (61 ans), le futur directeur du renseignement national, qui dirigeait jusqu’ici le commandement américain dans le Pacifique. Ancien responsable du soutien militaire à la CIA, où il a officié pendant un an, il est connu pour y avoir développé, après les attentats du 11 Septembre, des stratégies antiterroristes inspirées des méthodes militaires. Pour Obama, le choix de ce duo répond sans doute à la volonté de rétablir un équilibre entre les besoins de la Sécurité nationale et la protection des droits constitutionnels.
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