Pèlerins en rade à Djeddah
Le 7 janvier, dix-huit jours après la date annoncée du retour des premiers pèlerins sénégalais partis pour La Mecque, quelque 1 500 fidèles étaient toujours coincés à Djeddah. Dernière péripétie d’un hadj 2008 qui avait mal commencé. En septembre, le choix du tour-opérateur saoudien Zam Zam pour le transport et l’hébergement des Sénégalais, aux dépens de la compagnie Air Sénégal International (ASI), qui a plusieurs fois convoyé les pèlerins, crée une première polémique. Même si le devis de la compagnie sénégalaise est effectivement un peu plus élevé que celui de Zam Zam, 2,6 millions de F CFA contre 2,3 millions de F CFA. Les rumeurs de trafic d’influence vont bon train. Conformément au contrat passé avec le Sénégal, le voyage devait être assuré par un transporteur également saoudien, NAS (National Aviation Services). Les couacs commencent avec des retards constatés au départ de Dakar. Mais le pire est à venir, et l’État sénégalais se voit contraint de dénoncer le contrat alors que près de 3 300 pèlerins se retrouvent en rade sur le chemin du retour. Les deux DC-10 de NAS sont en effet tombés en panne, l’un à Tripoli, après un atterrissage périlleux, et l’autre à Dakar. L’État s’est donc retourné vers Air Sénégal International et a reçu l’aide du « Guide » libyen Mouammar Kadhafi et du roi du Maroc, Mohammed VI. Si les passagers bloqués à Tripoli ont pu rentrer, ceux restés à Djeddah ont été moins chanceux. L’un des Boeing affrétés par la Royal Air Maroc, actionnaire d’ASI, était cloué au sol en Arabie saoudite le 6 janvier pour problèmes techniques.
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