Dans l’ombre de Rawlings
« Marionnette », « pantin »… Les adversaires de John Atta-Mills ont usé de mots durs pour essayer de démontrer sa dépendance vis-à-vis de son ex-mentor, Jerry Rawlings. À l’appui, le NPP d’Akufo-Addo n’a cessé de rappeler cette phrase malheureuse du – déjà – candidat Atta-Mills en 2000 : « Si je suis élu, je consulterai monsieur Rawlings tous les jours. »
Depuis 2004, les rapports entre les deux hommes ont évolué. Cette année-là, Atta-Mills a concédé sa seconde défaite au terme d’une présidentielle très serrée contre l’avis de Rawlings, qui voulait aller au bras de fer avec Kufuor. L’an dernier, quand l’épouse de Jerry Rawlings, l’impétueuse Nana Konadu Agyeman Rawlings, a voulu imposer l’une de ses protégées comme candidate du NDC à la vice-présidence, Atta-Mills s’y est opposé. Les dernières semaines de campagne, Rawlings a pris sa part et tenu des dizaines de meetings pour le candidat Atta-Mills. Cependant, il serait étonnant qu’il revienne aux affaires. En revanche, l’ancien chef d’État, qui, en signe de provocation à l’encontre de Kufuor, boudait jusqu’ici toutes les cérémonies officielles, occasions mondaines et privilèges liés à ses fonctions passées, devrait désormais accepter de passer par les salons d’honneur de la République.
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