Bozizé, Patassé et les Français

Publié le 12 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Même si Bangui ne figure pas au menu de la visite express que le président Nicolas Sarkozy doit effectuer sur le continent au cours des derniers jours de janvier (dans l’ordre et en principe : Niamey, Kinshasa et Brazzaville), la situation en République centrafricaine continue de préoccuper les africanistes de l’Élysée et du Quai d’Orsay. Ainsi, Paris ne cache pas son souhait de voir un Premier ministre de consensus accéder à la tête du nouveau gouvernement issu du « Dialogue national inclusif », afin de préparer au mieux la présidentielle de 2010. Un nom – celui d’un ancien ministre du président Bozizé, qui a l’aval de l’opposition – a même été suggéré à ce dernier. â©Reste que, pour l’instant, le chef de l’État centrafricain ne manifeste pas l’intention de se séparer de l’actuel titulaire du poste, Faustin-Archange Touadéra, pour s’engager dans une sorte de cohabitation.

Autre préoccupation française : le « cas » Patassé. De retour à Lomé après avoir participé au Dialogue, l’ancien président répète à qui veut l’entendre qu’il souhaite se présenter en 2010 afin de récupérer son fauteuil, ne serait-ce que pour une année. Or Ange-Félix Patassé est toujours menacé de poursuites par la Cour pénale internationale dans le cadre de la procédure ouverte contre Jean-Pierre Bemba (voir pp. 16-17). Relativement protégé au Togo (qui n’est pas signataire de la convention établissant la CPI), il ne l’est pas en Centrafrique. Si le procureur général de la Cour décide de lancer un mandat d’amener contre lui à Bangui, qui procédera à son arrestation ? Pour éviter des troubles, il n’est pas exclu, dans ce cas, que le président Bozizé demande aux militaires français présents en Centrafrique de mettre la main sur son rival. Une hypothèse que Paris souhaite éviter…

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