Le rêve américain

Publié le 6 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

À défaut de trouver des rôles en France, plusieurs comédiens noirs francophones ont tenté l’expérience outre-Atlantique, où le marché semble un peu plus ouvert. « Après deux ans à avoir beaucoup tourné dans des films anglo-saxons, explique Eriq Ebouaney, je me suis finalement installé aux États-Unis. » Le comédien franco-camerounais a, en effet, eu la chance de tourner entre autres pour Catherine Hardwicke dans La Nativité et surtout pour Ridley Scott dans son film épique King­dom of Heaven. « Ma grande tristesse, c’est de ne pas trouver les mêmes rôles en France ! »

Un constat plutôt alarmiste confirmé par le nombre important de comédiens francophones dans le même cas. Hubert Koundé, d’origine béninoise, un des héros du film culte La Haine, de Mathieu Kassovitz, a joué dans The Constant Gardener, de Fernando Meirelles, alors qu’il n’avait pas eu de rôle en France en trois ans. De son côté, Djimon Hounsou, Franco-Béninois ayant passé toute son enfance en France, a connu une ascension fulgurante en apparaissant notamment dans Amistad, de Steven Spielberg, Gladiator, de Ridley Scott ou encore Blood Diamond, d’Edward Zwick. Il est ainsi devenu aujourd’hui une figure hollywoodienne, et ses seuls faits de gloire en France se résument au Boulet et à Blueberry. « Si ça n’avait pas marché pour moi en France, il y a quelques années, je pense que j’aurais tenté ma chance aux États-Unis », avoue Aïssa Maïga. Gageons que beaucoup d’autres auront sa persévérance.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires