Charly Ndi Chia

Rédacteur en chef de The Post, le plus influent des journaux anglophones du pays, il a été élu président de l’Union des journalistes camerounais (UJC) le 12 juillet dernier.

Publié le 6 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Face à la crise
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Jeune Afrique : Quel état des lieux pouvez-vous dresser des médias et de la profession de journaliste ?

Charly Ndi Chia  : J’ai trouvé autant de bonnes choses que de mauvaises. Je me félicite de la pluralité des médias. [NDLR : 5 quotidiens, 20 hebdomadaires réguliers, 600 à 700 périodiques, dont certains sont sporadiques et éphémères.] Il est facile d’enregistrer un titre auprès des autorités, n’importe qui peut le faire. Nous avons des imprimeries performantes à des coûts abordables. Mais il faut également dénoncer la prolifération désordonnée des titres qui vendent leurs colonnes à des hommes politiques. La pauvreté des journalistes a conduit à l’instrumentalisation des médias.

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La convention collective signée le 12 novembre 2008 ne prévoit-elle pas un salaire minimum de 161 000 F CFA (245 euros) ?

C’est un texte difficile à appliquer. Où voulez-vous que des entreprises qui ne bénéficient d’aucune subvention de l’État, ni de l’exonération fiscale pourtant prévue par la convention de Florence, trouvent cet argent ? L’aide que l’État verse à l’ensemble de la presse chaque année est ridicule [NDLR : 150 millions de F CFA (228 000 euros)]. En revanche, on exige le paiement de 100 millions de F CFA pour octroyer une licence de télévision. Ce n’est pas sérieux…

Quelles difficultés spécifiques rencontrez-vous en tant que journaliste anglophone ?

Il n’y en a pas spécialement. Si ce n’est que les budgets publicitaires des entreprises vont majoritairement aux organes francophones. En zone anglophone, il n’y a pas beaucoup d’industries. Alors, on survit comme on peut. Il existe aussi une pénurie d’anglophones formés aux métiers de la presse.

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