Bonne filière et pauvres bêtes

Publié le 6 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Face à la crise
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Face à la crise

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Si les éleveurs ont des problèmes, les intermédiaires et commerçants de la filière ont aussi les leurs. Qui commencent par l’acheminement du bétail vers les villes du Sud… jusqu’à l’étal des bouchers.

Quel que soit le mode de transport, l’absence de chaîne de froid contraint à évacuer le bétail sur pied (c’est-à-dire vivant). Le transport par voie ferroviaire est un vrai casse-tête : manque de trains et de place dans les wagons, bagarres pour leur attribution, tarifs élevés, lenteur du trajet, absence de quais de déchargement à Yaoundé – qui occasionne plus d’une patte cassée –, et pas de parc au marché à bétail d’Étoundi, que les animaux doivent rejoindre à pied… Le transport par la route, qui dure environ deux mois, est tout aussi problématique : les troupeaux ­arrivent à destination exténués et amaigris. À l’arrivée, les négociants vendent à crédit aux bouchers, sans assurance d’être payés et de pouvoir écouler leurs stocks.

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L’abattage est un autre calvaire. À Ngaoundéré, il se fait traditionnellement et ne porte que sur une cinquantaine de têtes par jour. Faute de chambre de froid, pour conserver la marchandise, les bouchers louent des espaces réfrigérés ou des congélateurs à des particuliers.

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