Les nouvelles solutions
Doté d’importantes réserves de gaz naturel, le pays pourrait devenir, d’ici à 2015, un acteur important du marché international et combler le déficit national en électricité.
Publié le 6 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
« C’est un vrai pas en avant pour la mise en œuvre du plan de développement de nos ressources gazières », se réjouit Adolphe Moudiki, administrateur-directeur général de la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun (SNH). Grâce à un partenariat stratégique signé avec le français GDF Suez en novembre dernier, le Cameroun va rejoindre le club très restreint des pays dotés d’installations de liquéfaction et exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL). Les deux sociétés vont évaluer les différentes possibilités quant à l’exportation du GNL, parmi lesquelles une solution FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement) dans la région de Kribi (province du Sud) ou de Limbé (Sud-Ouest). L’ouvrage devrait être financé à hauteur de 72 milliards de F CFA (109,8 millions d’euros) par l’État et de 258 milliards de F CFA par GDF Suez.
Le Cameroun dispose de réserves de gaz naturel estimées à 500 milliards de m3 et ce partenariat pourrait permettre au pays, de manière directe et indirecte, d’engranger des bénéfices importants. Non seulement par l’exploitation des réserves de gaz, mais aussi par le développement des infrastructures gazières locales et des industries liées, notamment la production d’électricité.
Alors que le pays se donne une chance de jouer un rôle important sur le marché du gaz, le géant énergétique européen joue quant à lui la carte de la diversification des approvisionnements, pour faire face au diktat russe. Premier importateur de GNL en Europe et troisième au monde, avec plus de 18 milliards de m3 de GNL transportés en 2007, GDF Suez intervient sur l’ensemble de la chaîne, avec des unités de liquéfaction, une flotte de 15 méthaniers et des terminaux de réception. Il faut dire aussi que ce projet intervient alors que l’électricien local, AES-Sonel, envisage de mettre en service à Kribi une centrale à gaz d’une capacité de 200 MW au coût estimé à 86 milliards de F CFA.
