Dix ans d’euro en Afrique
Pour beaucoup, la réalité de la monnaie unique européenne remonte à 2002, quand pièces et billets en euros sont entrés en circulation, donnant des sueurs froides à ceux qui voulaient calculer le montant qu’ils allaient envoyer au pays… L’Afrique francophone dans sa grande majorité est pourtant passée à l’euro il y a dix ans, comme onze pays du Vieux Continent. En zone franc, la transition s’est déroulée sans problème : « Les autorités monétaires étaient accoutumées depuis plus de quarante ans à une monnaie commune tout comme à son rattachement au franc français, qui était pour elles une devise étrangère », témoigne l’ex-Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Charles Konan-Banny, à l’époque gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
De même, à partir du 1er janvier 1999, sous l’impulsion de la Banque centrale de Tunisie et de Bank Al-Maghrib au Maroc, les comptes en devises dans les banques tunisiennes et marocaines, comme les transferts et les opérations financières avec l’Europe, ont été établis en euros. Tous ces pays, au nord comme au sud du Sahara, ont considéré que, d’une certaine façon, ils se situaient dans la zone euro, avec laquelle ils réalisent la majorité de leurs exportations et importations. Davantage arrimée au dollar, devise sur laquelle reposait une grande partie de sa dette, l’Algérie n’est « passée à l’euro » que le 1er octobre 2001, juste avant que les euros sonnants et trébuchants n’entrent en vigueur.
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