Les partis à l’épreuve de la parité
En élisant à sa tête, le 28 décembre, Lina Mkasi Buni, le Shirikisho Party of Kenya (SPK, allié du Parti d’unité nationale, PNU) devient le troisième parti du pays à être dirigé par une femme, après la National Rainbow Coalition-Kenya, conduite par Martha Krua, ministre de la Justice, et la National Rainbow Coalition, présidée par Charity Ngilu, ministre des Eaux.
Aux termes du Political Parties Act adopté en juillet dernier, les partis doivent désormais compter 33 % de femmes au sein de leurs directions et avaient jusqu’au 31 décembre pour déposer les listes apportant la preuve de cette parité. À une semaine de l’échéance, seuls 4 des 168 partis enregistrés répondaient aux critères requis. Avec un bonnet d’âne pour le PNU du président Kibaki et le Mouvement démocratique Orange (ODM) du Premier ministre Raila Odinga, qui n’ont élu qu’une seule femme au sein de leurs instances dirigeantes, renouvelées à la mi-décembre. L’Association kényane des femmes parlementaires (KWPA) a demandé le strict respect des quotas. Certains partis pourraient donc être contraints de procéder à de nouvelles élections internes. Si tant est que les délais d’enregistrement soient prorogés.
Une trentaine de pays dans le monde appliquent des systèmes de quotas pour assurer la parité homme-femme. Ils peuvent être fixés par la Constitution (Rwanda, Burkina, Ouganda), la loi électorale (Soudan) ou la loi sur les partis (Afrique du Sud, Mozambique, Kenya). Vingt-trois États, dont sept africains, comptent plus de 30 % de femmes au sein de leur Assemblée. Le Rwanda arrive largement en tête (56,30 %), devant la Suède (47 %). Suivent l’Angola (37 %), le Mozambique (34,8 %), l’Afrique du Sud (33 %), l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie (30,4 %). Avec 21 élues sur 203 députés (9,38 %), le Kenya est encore loin des 16,4 % de moyenne mondiale.
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