Succès de la campagne antidrogue

Publié le 5 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Les services antidrogue marocains sont satisfaits de leur bilan 2008. Selon le ministère de l’Intérieur, la direction de la migration et de la surveillance aux frontières a procédé, au cours de l’année, à la saisie de 110 ­tonnes de haschich (contre 117,7 en 2007), 33,5 kg de cocaïne, 6,2 kg d’héroïne et 43 500 unités de psychotropes, le tout pour une valeur marchande de 4 milliards d’euros. Une baisse des saisies qui prouve, selon le ministère, l’efficacité des services de sécurité et de renseignements.

Depuis 2005, le Maroc a adopté une stratégie nationale de lutte antidrogue. La surveillance aux frontières a été renforcée et les postes frontaliers se sont dotés d’instruments de détection plus performants. Les ports ont été soumis à un contrôle accru. Sans surprise, c’est à Tanger qu’on a enregistré les plus grosses saisies (30 t de cannabis au total), devant Agadir, Casablanca et Tétouan. Ont été arrêtés 591 trafiquants étrangers, dont 122 Français, 148 Espagnols et 20 Néerlandais. Les services de renseignements ont dû s’adapter à l’ouverture de nouvelles routes par les trafiquants (nord de la Mauritanie et Sud-Est marocain).

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Le ministère s’est également félicité de la « tendance descendante » de la superficie des cultures de cannabis, passée dans le Rif de 134 000 hectares en 2003 à 60 000 ha en 2008. Les efforts déployés ont permis de déclarer Larache « province sans cannabis » et de réduire de 94 % les superficies cultivées à Taounate. Pour convaincre les agriculteurs d’abandonner leurs plantations de drogue, les autorités ont encouragé le développement d’activités alternatives rémunératrices en distribuant plusieurs milliers de plants d’oliviers ou de figuiers. L’objectif fixé pour 2009 est de ramener la superficie des cultures de cannabis à 50 000 ha.

Mais le cannabis n’est plus la seule drogue à circuler sur le territoire marocain. Depuis quelques années, les réseaux criminels de cocaïne et d’héroïne destinées au trafic international ont fait leur apparition dans le royaume. Selon le ministère de l’Intérieur, des progrès notables ont été enregistrés en 2008 pour « neutraliser les réseaux qui tentent d’utiliser le Maroc comme plate-forme de transit » à partir de quelques villes d’Afrique subsaharienne. 

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