Où sont passés les électeurs ?

Publié le 5 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Le recensement des électeurs, étape cruciale avant l’organisation du scrutin présidentiel, ne suscite pas l’engouement espéré. Dans le district d’Abidjan, où l’opération s’est déroulée du 29 septembre au 14 décembre, on n’en a dénombré, malgré les appels à la mobilisation lancés par les partis politiques et la Commission électorale indépendante (CEI), que quelque 2 millions, au lieu des 3 millions attendus. Sur le listing électoral de 2000, le district d’Abidjan comptait plus de 1,8 million d’électeurs. Au regard des statistiques de 2008, la population n’aurait donc pas évolué, alors que, après l’éclatement de la crise en septembre 2002, il y a eu un afflux de populations dans le Sud et de nombreux mineurs ont atteint l’âge de la majorité, qui est de 18 ans.

Dans le reste du pays, seulement 500 000 personnes ont pour l’instant été recensées. Selon les prévisions officielles, 5 millions d’électeurs auraient dû être enregistrés entre septembre et décembre sur l’ensemble du territoire. Les estimations tablaient sur un total de 8 millions d’inscrits à la fin de l’opération. Plusieurs raisons expliquent cette situation, notamment les problèmes récurrents de logistique et de financement, auxquels s’ajoutent les difficultés de coordination entre les différents partenaires : la CEI, la Commission nationale de supervision et de l’identification (CNSI) et l’Institut national de la statistique (INS).

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D’autre part, il semble que les soupçons de fraudes, dénoncées avec fermeté par le parti présidentiel, le Front populaire ivoirien (FPI), aient découragé de nombreux citoyens craignant d’être accusés à tort d’utiliser des faux documents. De peur de se voir reprocher de brader la nationalité ivoirienne, les partis d’opposition et la primature ne font aucun commentaire.

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